1956
M.Robin/C.Dumont
Gitane, gitane, gitane
Devant le grand café aux tables ennuyées
Tout s'est ensoleillé quand elle est arrivée
La gitane
Fille d'Esmeralda tu déroules tes bras
Et tes yeux noirs défient les hommes
Et leurs envies
Lorsque tes reins se cassent, tes longs cheveux ramassent
Le soleil en pépite et ton ventre palpite
Bourgeois et va-nu-pied te regardent danser
Mais les femmes voudraient bien que tu ailles plus loin
Tu ris à pleines dents et continue le bal
Comme un jeune animal qui se soule en tournant
On ne sait d'où tu viens,
On ne sait où tu vas
Poussée sur le chemin
Comme une fleur des bois
Gitane, gitane, gitane
Dans le feu de la danse lorsque le voile glisse
De tes seins qui frémissent, il y a de drôles de silences
Oh gitane
Tes jambes nues piétinent les regrets qui cheminent
Dans les yeux de bado qui caressent ta peau
Fini le tourbillon, tu passes et fais la quête
Frôlant de ton jupon, les spectateurs honnêtes
Sois généreux señor, la jeunesse de mon corps
Ça vaut bien un peu d'or même un peu plus encore
Et riant aux éclats déjà sous les platanes
Déjà sous les platanes
Est partie la gitane.