1974
P.Sevran/P.Renaux
Il a passé quatre saisons entre les murs d'une prison
Moi je l'ai attendu Manuel
J'ai vu refleurir son jardin et j'ai compté chaque matin
Qui me ramènerait Manuel
J'ai pris cent fois le même train pour échanger devant témoin
Des mots d'amour sans importance
Je savais lire dans ses yeux
Des larmes cachées de son mieux
C'est dur de voir pleurer un homme
La porte s'ouvre sur la liberté
Même la pluie ne change rien
Il fait beau ce matin
Il a suffit de presque rien pour faire basculer son destin
Sur les mauvais chemins Manuel
Pour une erreur de jeunesse, il a entamé sa jeunesse
Pourra-t-il oublier Manuel ?
Il a parfois pensé au pire, moi je m'efforçais de sourire
Et de lui redonner confiance
Je disais : "Ne t'inquiète pas ! Jean-François te reconnaîtra"
Je lui parle souvent de son père
La porte s'ouvre sur la liberté
Même la pluie ne change rien
Il fait beau ce matin
Il a passé quatre saisons entre les murs d'une prison
Moi je l'ai attendu Manuel
C'est aujourd'hui qu'il me revient
Je vais l'attendre au dernier train
Qui me ramènera Manuel
J'ai coupé des fleurs ce matin
J'ai remis la robe de satin puisque c'est celle qu'il préfère
Voilà qu'il rentre à la maison
Moi je vais croire qu'il tiendra bon
Ce soir je dîne avec
Manuel...