Alain Delon Dalida
Je suis profondément attristé et bouleversé par le départ d’Alain Delon. Même si on le craignait depuis quelque temps, on n'est jamais préparé au départ de quelqu’un qu’on a toujours admiré et aimé. Alain, c’était l’idole de ma jeunesse… Un jour, j’ai eu la chance de le côtoyer et de produire ce fameux duo "Paroles, paroles" avec son amie Dalida, un succès qui a fait le tour du monde. Dalida et Alain ont commencé leur carrière ensemble en 1956, ils ont été voisins de palier et leur amitié ne s’est jamais démentie. On a souvent évoqué la beauté extraordinaire d’Alain, un des plus beaux visages du cinéma mondial, et sûrement le plus beau du cinéma français. Mais il ne faut pas oublier l’immense acteur qu’il était, qui a interprété des chefs-d’œuvre avec les plus grands. Avec lui, c’est le dernier géant, peut-être le plus grand, du cinéma français et européen qui nous quitte.
À titre personnel, je le remercie pour l’amitié et la fidélité qu’il a toujours portées à ma sœur Dalida. Je n’oublie pas qu’il était présent à l’église de la Madeleine en 1987 pour son dernier voyage. Il était également présent pour son premier hommage, un an après qu’elle nous a quittés, lors de l’émission de TF1 "Dalida, la gloire et les larmes" en 1988. Il a toujours été là pour elle ; il était très fidèle en amitié. Delon n’était pas simplement une beauté ou un acteur hors norme, c’était surtout un homme avec un grand H, qui n’avait pas peur de dire toujours ce qu’il pensait. Franc, fidèle, droit, élégant, il détestait la médiocrité. Je présente mes plus sincères et affectueuses condoléances à ses trois enfants, en particulier à Anthony. J’aimais beaucoup votre père, l’homme et l’acteur.
ORLANDO